REMARQUES
IMPORTANTES POUR LE PRATICIEN
Le document pour
l'évaluation de la douleur chronique peut être remis
au patient lors d'une consultation, après lui avoir
fourni les explications adéquates. Il s'agit d'un
bilan d'auto-évaluation qui permet de réaliser une
partie de l'évaluation initiale. Les éléments
recueillis font partis du dossier du patient, ils
serviront de comparaison pour le suivi.
Il est nécessaire
de respecter quelques règles pour l'utilisation des
échelles. Lorsqu'il existe plusieurs échelles pour
mesurer une même dimension (par exemple
l'intensité), on doit utiliser la même échelle lors
de l'évaluation initiale et du suivi. La
présentation d'une échelle au patient doit être
faite de manière relativement standardisée (toujours
au même moment de la consultation par exemple), avec
suffisamment d'explications également standardisées
et après s'être assuré de la bonne compréhension
du patient.
1re
PARTIE : SCHEMA DES ZONES DOULOUREUSES
l
Mode de passation : se conformer aux
explications données en regard du schéma.
l
Cotation : sans.
l
Intérêt : il est utile pour faire
figurer la topographie de la douleur dans le
dossier du malade. Et il est utile pour détecter des
douleurs multiples ou diffuses, ou pour reconnaître
des douleurs de topographie neurologique.
2e
PARTIE : ECHELLES MESURANT L'INTENSITE DE LA DOULEUR
l
Mode de
passation
: le patient doit utiliser une seule des trois
échelles en fonction de sa bonne compréhension. Il
est souhaitable d'utiliser de préférence l'échelle
visuelle analogique (EVA). Elle doit être bien
expliquée au patient et il faut s'assurer de sa bonne
compréhension avant de lui demander de l'utiliser. En
cas de difficulté de compréhension de l'EVA on
proposera successivement l'échelle numérique (EN),
ou l'échelle verbale simple (EVS).
l
Cotation
: pour l'EVA, l'intensité de la douleur est mesurée
en millimètres par la distance entre la position de
la croix et l'extrémité " pas de douleur
". Le chiffre est arrondi au millimètre le plus
proche. Pour les échelles EN et EVS, l'intensité
correspond au score indiqué.
l
Intérêt : les scores ont une valeur
descriptive pour un individu donné et permettent un
suivi. Les scores ne permettent pas de faire des
comparaisons interindividuelles. Pour la pratique on
retiendra que les scores des échelles d'évaluation
de l'intensité de la douleur :
l
ne donnent pas d'information sur la nature de la
plainte douloureuse ;
l
ne peuvent pas servir à comparer les patients entre
eux ;
l
permettent uniquement des comparaisons
intra-individuelles ;
l
aident à identifier les malades nécessitant un
traitement de la douleur sans qu'il existe un lien
direct entre le score obtenu et le type de traitement
antalgique nécessaire ;
l
facilitent le suivi du patient.
3e
PARTIE : QUALIFICATIFS DE LA DOULEUR (QDSA ABREGE)
l
Mode de passation : se conformer aux
explications données au niveau de l'échelle.
l
Cotation : le score des 15 mots
descripteurs est à considérer comme une information
séparée et on ne peut pas établir de score global.
l
Intérêt et limites : les qualificatifs
sensoriels ou affectifs précisent la description de
la douleur perçue. Ils reflètent l'importance de la
douleur ressentie. Ils ont une valeur d'orientation
diagnostique pour faciliter la reconnaissance de
certaines douleurs (par exemple, les douleurs
neurogènes : brûlure, décharges électriques,
picotement), et apprécier le retentissement affectif
(la tolérance) de la douleur. Les scores les plus
élevés correspondent à la présence d'un
retentissement plus sévère. Chaque item doit être
coté et considéré comme une information séparée
(on n'a pas le droit d'additionner les scores pour
effectuer un score global).
4e
PARTIE : ECHELLE DU RETENTISSEMENT EMOTIONNEL (HAD :
HOSPITAL ANXIETY AND DEPRESSION SCALE)
l
Mode de passation : il est recommandé
de demander au patient de bien lire le préambule
avant de remplir l'échelle.
l
Cotation : chaque réponse est cotée de
0 à 3 sur une échelle évaluant de manière
semi-quantitative l'intensité du symptôme au cours
de la semaine écoulée. L'intervalle des notes
possibles s'étend donc pour chaque échelle de 0 à
21, les scores les plus élevés correspondant à la
présence d'une symptomatologie plus sévère. La
présentation de l'échelle, avec dans la colonne de
gauche les notes correspondant à chaque item,
facilite grandement un calcul rapide des scores de
chaque échelle. Les notes de la dépression se
situent dans la première colonne en partant de la
gauche et sont reconnaissables par la lettre " D
". Les notes de l'anxiété se situent dans la
deuxième colonne en partant de la gauche et sont
reconnaissables par la lettre " A ". Les
notes de la colonne " dépression " doivent
être additionnées ensemble pour obtenir le score de
la dépression. Le score de l'anxiété sera obtenu en
additionnant les notes de la colonne " anxiété
". Pour les deux scores (dépression et
anxiété), des valeurs seuils ont été déterminées
:
- un score inférieur ou égal à 7 = absence de
perturbation ;
- un score entre 8 et 10 = cas douteux ;
- un score supérieur ou égal à 11 = cas certain.
l
Intérêt : mesure de l'anxiété et de
la dépression.
5e
PARTIE : ECHELLE MULTIDIMENSIONNELLE (SOUS-ECHELLE 23
DU QCD)
l
Mode de passation : se conformer aux
explications données en regard du schéma. Il s'agit
de 6 items indiquant chacun un score grâce à une
échelle numérique.
l
Cotation : le score de chaque item est
à considérer comme une information séparée et on
ne peut pas établir de score global.
l
Intérêt et limites : le retentissement
d'une douleur sur le comportement quotidien est
important à prendre en compte pour apprécier
l'importance de la douleur. Chaque item doit être
coté et considéré comme une information séparée
(on n'a pas le droit d'additionner les scores pour
effectuer un score global).
6e
PARTIE : MESURES DE L'INTENSITE DU SOULAGEMENT DE LA
DOULEUR
l
Mode de passation : le patient doit
utiliser une seule des trois échelles en
fonction de sa bonne compréhension. Il est
souhaitable d'utiliser de préférence l'échelle
visuelle analogique (EVA). Elle doit être bien
expliquée au patient et il faut s'assurer de sa bonne
compréhension avant de lui demander de l'utiliser. En
cas de difficulté de compréhension de l'EVA on
proposera successivement l'échelle numérique (EN),
ou l'échelle verbale simple (EVS).
l
Cotation : pour l'EVA, l'intensité du
soulagement de la douleur est mesurée en millimètres
par la distance entre la position de la croix et
l'extrémité " pas de soulagement de la douleur
". Le chiffre est arrondi au millimètre le plus
proche. Pour les échelles EN et EVS, l'intensité du
soulagement correspond au score indiqué.
l
Intérêt : les scores ont une valeur
descriptive pour un individu donné et permettent un
suivi. Les scores ne permettent pas de faire des
comparaisons interindividuelles
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