Les implants
dentaires dits ostéointégrés sont utilisés en dentisterie depuis
1965. Le taux de succès dépasse les 95%. Cependant certaines
situations cliniques représentent encore aujourd'hui des défis
pour les praticiens.
Pour palier aux insuffisances mécaniques ou volumiques de l'os, il
a été proposé d'utiliser des fixtures de large diamètre. |
Les différentes indications des
fixtures larges sont :
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1
- Remplacement d'un implant standard instable en per-opératoire. |
La stabilité
initiale des implants en fin d'intervention est certainement un
facteur primordial pour l'obtention de l'ostéointégration à
terme. Malgré toutes les précautions, il arrive parfois qu'en fin
d'intervention, un implant ne présente pas une stabilité
suffisante, et le simple fait de serrer manuellement la vis de
couverture entraîne une rotation de la fixture. Dans ces cas il est
préférable de "devancer" l'échec et d'enlever l'implant
instable pour le remplacer par un plus large.
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2
- Implantation dans l'os de faible densité. |
Quand le bilan
radiographique pré-implantaire révéle une qualité osseuse de
type IV ( os très peu dense, sans corticale épaisse ), il est
nécessaire de trouver des artifices pour augmenter l'ancrage des
implants. C'est à partir de ces constatations que Langer en 1989 a
dessiné un implant de large diamètre. L'augmentation de la surface
de contact os/titane, ainsi que l'excellente stabilité initiale
per-opératoire sont certainement à l'origine des bons résultats
obtenus avec les implants de 5 mm de diamètre dans des os de type
IV.
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3
- Implantation dans un faible volume d'os. |
Une étude non
publiée faite sur 108 300 implants de Branemark entre 1985 et 1990
( Annual World Report 1990 ), a montré que le taux d'échec
primaire global des implants standards, maxillaire et mandibule
confondus, est de 7,2% pour des implants de 7 mm, 3,1% pour des
implants de 10 mm et 1,8% pour des implants de 13 mm.
Ces écarts sont certainement liés à la différence de stabilité
initiale après la pose des implants. L'utilisation de fixtures aux
diamètres plus larges et aux filets plus profonds offre une
meilleure rétention mécanique primaire.
Le protocole opératoire doit cependant être adapté au type d'os
rencontré. Ainsi le dernier foret n'est pas nécessairement
utilisé sur toute la profondeur du puits d'ancrage.
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4
- Implantation pour molaire unitaire. |
Le remplacement
d'une molaire par un implant unitaire de diamètre standard est
considéré par de nombreux auteurs comme une contre-indication
relative. Le diamètre mésio-distal de la couronne est le plus
souvent largement supérieur à celui de l'implant. Un porte à faux
important est créé, ce qui théoriquement peut entraîner :
- une possibilité de dévissage des vis de prothèse ou de pilier.
- un risque de fracture des vis ou même de l'implant.
Pour palier à ce problème, certains ont proposé de placer 2
implants par molaire. Si cette solution est mécaniquement
satisfaisante, la proximité implant/dent et implant/implant
représente un réel problème.
En réduisant le porte à faux entre la couronne et la périphérie
de la fixture, les implants de large diamètre représentent
certainement la solution au traitement des édentements unitaires
postérieurs. De plus l'utilisation de vis de pilier pouvant être
serrées à un couple de 45N/cm, offre une résistance très
importante au desserrage. Le taux de complications prothètiques
avec les molaires unitaires devrait être significativement réduit.
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5
- Traitement des patients bruxomanes ou présentant des
parafonctions |
L'analyse
rétrospective des complications et échecs implantaires montre que
la majorité des problèmes biomécaniques arrivent chez les
patients bruxomanes ou ayant des habitudes parafonctionnelles.
L'utilisation d'implants de large diamètre augmente la résistance
du complexe implant-prothèse et permet de réduire le risque de
dévissage ou même de fracture des composants.
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Face à des
situations cliniques limites, les implants de large diamètre
semblent offrir une solution thérapeutique intéressante et fiable.
Néanmoins la procédure chirurgicale est plus complexe que pour les
implants standards du fait de l'augmentation du nombre des étapes
de forage. De plus il semble qu'il soit préférable de ne pas
utiliser ce type d'implant dans des os de trop forte densité. En
effet un certain nombre d'alvéolyses marginales péri implantaires
ont été observées avec les implants larges.
La grande majorité ont eu lieu lors de l'insertion dans des os de
type I ou II.
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46 a été perdue Pour des raisons
endo-parodontales Un implant base large a été placé.
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Vue du pilier CéraOne juste
avant la prise d'empreinte. |
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